Photographe plasticienne et chercheure en Arts et Sciences de l’Art (MCF) à l’Université Toulouse Jean-Jaurès, Hélène Virion mène depuis
une dizaine d’années une recherche pratique et théorique en photographie. Grâce aux potentialités ouvertes par la manipulation numérique, elle questionne le suspens photographique et tente d’y
insérer un trouble.
Après avoir pendant des années élaboré méticuleusement des univers prêts à basculer, des images où il va se passer quelque chose, elle réalise actuellement des mondes baignés d’incertitude. Pour
cela elle compose numériquement des non-lieux où l’instant fugitif de la prise de vue laisse place à un moment flottant, à un fragment d’univers qui accroche le regard, mais ne se dévoile jamais
vraiment.
Du côté de la recherche, les domaines d’étude abordés sont plus vastes et s’étendent largement autour de la création numérique contemporaine. En résonnance avec ses expérimentations plastiques,
elle s’intéresse particulièrement à la question du suspens et de la tension dans l’image fixe. Des recherches qui l’ont conduite à réaliser des articles et colloques à Paris, Londres, Lausanne ou
Beyrouth.