Publication

 

René Passeron, la création en acte

Direction Richard Conte 

Coordination éditoriale Hélène Virion 

Editions de la Sorbonne

2023

 

René Passeron était d'abord un peintre-chercheur et un orateur captivant. C'est parce qu’il avait lui-même une pratique artistique soutenue qu’il a su initier et promouvoir une approche de la création fondée sur les processus instaurateurs plutôt que sur l’analyse de l’œuvre achevée, comme le fait en général l’esthétique traditionnelle.En réinventant la poïétique chère à Valéry et en y intégrant l’expérience surréaliste, il a développé une philosophie originale de la création qui s’élargit à tous les domaines où il y a fabrication d’œuvre. Toute sa vie, il a forgé des critères opératoires définissant une création (unicité ; compromission de l’auteur ; statut de quasi-personne de l’œuvre). Artiste habité à la fois par le tragique de l’existence et le merveilleux de la rêverie bachelardienne, sa quête ressemble à une traversée expérimentale, d’abord en faisant passer l’esprit surréaliste dans l’abstraction lyrique, puis par cette « force du réel » dans ses tableaux des corps enfouis, dans ces objets trouvés et recomposés, jusqu’à la pratique des inimages, son invention la plus singulière, qui s’est déroulée sur plusieurs décennies.

 

Ce livre rassemble pour la première fois les contributions des acteurs essentiels de la longue vie de René Passeron, disparu en 2017. Ici les apports scientifiques et historiques entrecroisent les témoignages directs d’artistes et de poètes. Il comprend aussi des documents biographiques uniques et fait le point sur l’apport fondamental de ce philosophe-artiste.


Contributrices et contributeurs : Dominique Berthet, Dominique Chateau, Richard Conte, Yolaine Escande, Olivier Faron, Amos Fergombé, Michel Guérin, Marc Jimenez, Jean-Clarence Lambert, Jean Lancri, Jean-Claude Le Gouic, Brigitte NaHoN, Edmond Nogacki, Jean-François Robic, Maryvonne Saison, Olivier Schefer, Gilles A. Tiberghien, Rachida Triki, Hélène Virion.

 

 

DES ILLUSIONS, n°7 de la revue Plastik, Institut ACTE, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Direction de numéro : Hélène Virion

Contributeurs : Marie Fraser, Sylvie Captain-Sass, Richard Conte, Christophe Viart , Dominique Chateau, Jacinto Lageira, Olivier Richon, Florian Gaité, John Cornu, Joan Fontcuberta

Consultable sur http://plastik.univ-paris1.fr/numeros/

 

 

« Fiction(s) cinématographique(s) : Entre réalités fantasmées et rêveries éveillées », Fictions secondes, Institut ACTE / Paris 1 Panthéon-Sorbonne,Publications de la Sorbonne, mars 2019.

 

Le franchissement de la porte des rêves dans l’univers cinématographique trouble la réalité initiale du scénario. Àson passage la fiction première vacille vers un autre niveau fictionnel. L’intention de l’article est de proposer en regard d’un corpus d’œuvres filmiques de Luis Buñuel,Stanley Kubrick, David Lynchà Xavier Nolan une clarification du concept de fiction seconde. Grâce à cette réduction de champ la priorité est donnée à l’étude du possible glissement d’une fiction première à une seconde. Avec elle nombre d’interrogations sont abordées sur le positionnement de cette nouvelle fiction, sur son rôle, sur ses contours comme sur ses enjeux. Pour cela les bornes de la fiction définie par Kendall Walton comme support dans des jeux de faire semblant servent de référence pour questionner les conditions d’exploitation, d’insertion voire d’irruption d’une fiction dans l’autre. Un aspect d’autant plus difficile à poser sans présupposés qu’il impose avec l’idée d’une secondarité celui d’une potentielle hiérarchisation. Ce pourquoi toute classification potentielle devra être clarifiée et replacée dans son contexte de production et de réception. Les enjeux du concept de fiction secondeimpactent de fait directement sur la compréhension du drame.

 

 

 

Publication en ligne - "La photographie de famille : De l'album aux cimaises", Privé/ Public, Questions Théoriques, Juin 2017

 

La photographie de famille relève de l’ordre de l’intime et du privé. Elle est le sujet et l’objet d’une histoire filiale précieusement recueillie dans les albums de familles. Trace d’un héritage, elle est le témoignage visuel de moments confidentiels passés et figés sur le papier photosensible. Elle est le signe d’évènements privés, dénués de toute résonnance à l’extérieur du cercle familial. Or depuis quelques années elle se collecte, elle s’expose sur les cimaises des musées dévoilant aux yeux de tous des évènements et affects liés à des sphères intimes. Par cette modification d’usage la frontière du privé et du public, comme ses bornes glissent et entraînent avec elle nombre de questionnements dans le sillage de la pensée de Roland Barthes dans La Chambre Claire. Comment pouvons-nous être touchés par une photographie liée à une généalogie dont nous ne sommes familiers, par un rituel filial dont nous sommes étrangers ? Le présent article vise à questionner l’essence de la photographie de famille, à interroger sa charge symbolique et référentielle. Il ambitionne d’en reconsidérer la place à l’heure où des photographies sans héritiers s’exhibent. Des albums de famille aux cimaises des musées l’intention est de sonder la ou les places que prend la photographie de famille aujourd’hui. Face à ses nouveaux enjeux de visibilité et de diffusion abordons son histoire, ses usages pluriels en vue de comprendre comment l’intérêt porté à ces histoires intimes et filiales a pu passer du domaine privé aux yeux du public.

 

Colloque international - Edward Hopper, 50 ans après : influence et héritage / TIL / Université de Bourgogne / Dijon, 07 Avril 2017

Sous la direction de Hélène Gaillard

 

Intervention - Hopper en héritage : Dialogues poïétiques autour du manque

  

La notion d’héritage est indissociable d’un principe de transmission. Dans le cas d’Edward Hopper il ne se livre pas, il se conquiert. Il nécessite de composer avec le silence et le manque pour accéder à l’essence de ses toiles. Face à cette herméticité abordons, de ses influences à son héritage protéiforme, le mystère de cette œuvre qui résiste à toute interprétation et suscite toujours autant de fascination.

  

Publication - "L'invitation au voyage : Lang / Baumann", PEEL Magazine, #11, Reims, Février/Mars 2017

 

  

Publication - "Images Littéraires : La question du signe", Next Level Magazine, n° 24, Londres, Novembre 2016

 

À la recherche de l’écart, l’exposition Images Littéraires d’Olivier Richon se joue du lien trouble entre image et langage. Elle nous confronte à l’épineuse question des signes dans une conversation entre photographies et fragments citationnels dévoilés sur les murs du centre d’Art contemporain Circuit. Loin des propos de Paul Valéry qui lors du Centenaire de la Photographie en 1939 affirmait que « l’existence de la photographie nous engagerait plutôt à cesser de vouloir décrire ce qui peut, de soi-même s’inscrire » (1939 : 71), Olivier Richon aborde le signe dans cette dualité…

 

Publication en ligne - "L'objectif Petzval : Un rebond esthétique", Archéologie de l'audiovisuel, Cahiers Louis-Lumière #10, Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, Paris, Décembre 2016

 

Colloque international - Fictions secondes - Équipe Fictions & interactions / Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / CNRS, 26 et 27 Mai 2016

 

Intervention - Melancholia, les enjeux d'une fiction mise en abîme

 

Le concept de fiction seconde se pose comparativement à une fiction première. S’impose avec elle une priorisation, une hiérarchisation de l’une par rapport à l’autre. En émane nombre de questionnements sur son positionnement, son rôle et sa visée. Autant de paramètres qu’il convient d’aborder pour tenter d’en saisir les contours et les enjeux. Tenus par cette intention, nous aborderons différentes strates de fiction présentes dans le film Melancholia, 2011 de Lars Von Trier ; le postulat étant d’interroger à travers la variété des oeuvres picturales présentées, l’importance déterminante de la référence à l’Ophélia, 1851-1852 de John Everett Millais. Elle sera l’occasion d’un questionnement sur la fiction seconde et par extension sur les jeux d’emboîtement, de mise en abyme. Elle sera l’opportunité de se demander dans quelle mesure la fiction seconde impacte voire affecte la fiction première. Comme nous interrogerons la manière dont elle lui fait écho.

 

Publication en ligne - "Entre défaillances techniques et enjeux photographiques, l'innovation Petzval", ARIAD-R, institut ACTE / CNRS / CNAM, Paris 1 Panthéon-Sorbonne, www.ariadr.fr.

 

Publication - "La Chambre Claire : Entre pensée subjective et expérience de la subjectivité", Roland Barthes : Vision plurielle d'un parcours pluriel, USEK / Presses de l'Université Saint-Esprit de Kaslik, Kaslik, 2016

 

Sémiologue et investigateur de l’expérience, Roland Barthes allie deux procédés d’apparence inconciliables pour structurer son ultime ouvrage. Il décloisonne lors de La Chambre Claire la théorie photographique et la repense fort d’une étude phénoménologique, d’une expérience subjective. Il y propose un éclaircissement sur la nature et l’essence de la photographie. Notre intervention portera sur la vision plurielle avec laquelle il aborde la pratique photographique. Elle sera l’occasion d’interroger la manière dont Roland Barthes élabore une pensée subjective et en fait un exercice de la subjectivité. Nous reviendrons pour cela sur une distinction analytique des deux postures de non initié au médium adoptées par l’auteur, à savoir le sujet regardant puis regardé, respectivement le Spectator et le Spectrum. Puis à la question de la posture s’ajoutera celle plus complexe d’une expérience existentialiste du médium. Celle-ci prend forme à partir de la vision plurielle d’une pratique plurielle liée au noème « ça-a-été » (1980 : 148). Afin de l’aborder dans toute sa complexité, nous rappellerons l’importance de la Photographie du Jardin d’hiver où il découvre dans le visage d’un enfant, les traits de sa mère décédée. Différents exemples photographiques tirés de La Chambre Claire serviront également à illustrer l’importance de la subjectivité dans son cheminement théorique. Nous reviendrons particulièrement sur le Portrait de Lewis Payne, 1865 d’Alexander Gardner. Par ce développement sémiotique et plastique nous ouvrirons la fin de notre intervention sur l’annotation conclusive placée sous la photographie de Lewis Payne en attente de pendaison, à savoir « Il est mort et il va mourir »(1980 : 149). Nous en ferons émerger des thématiques récurrentes chez Roland Barthes, catalysées dans cet ultime ouvrage autour de l’épreuve du deuil inextricablement liée à l’expérience de l’image photographique.

 

Colloque - ARIAD-R - Musée des Arts et Métiers / Paris 1 Panthéon-Sorbonne / CNRS / 15 Janvier 2016 

Sous la direction de Bernard Darras, Norbert Hilaire et Richard Conte

Organisé par Bernard Darras, Francesca Sconfienza, Julie Borgese et Hélène Virion

 

Intervention - L’objectif Petzval : entre défaillances techniques et enjeux photographiques

 

L’objectif Petzval inventé en 1840, avant d’être abandonné dans les années 20 puis résurgent depuis 2013 pose dans le contexte du projet ARIAD-R, le postulat d’un élan novateur. Cet objectif photographique dédié aux portraits est l’exemple même de l’innovation dans toute sa complexité et ses évolutions. Il est l’occasion d’interroger par une pensée prospective la force du cycle de vie des artefacts. Dans cette intention la pensée de Gilbert Simondon et plus particulièrement la manière dont il décrit que les « effets d’une invention dépassent la résolution du problème » (2008 : 171) en pose l’enjeu. Elle met en exergue le franchissement de l’usage premier de l’objectif Petzval, comme de ses défaillances pour y puiser la source d’un rebond. En ce sens, la présente intervention est l’occasion d’ouvrir le propos sur l’Archéologie des innovations abandonnées à l’idée de résurgence, à savoir au R du projet ARIAD-R. Elle est ainsi l’opportunité d’aborder la défaillance comme enjeu d‘une réinvention et d’une réexploitation par de nouvelles techniques, de nouveaux usages, les spécificités de l’optique de 1840. Il s’agit en ce sens de retracer la manière avec laquelle l’obsolescence technique engendrée par de nouvelles gammes d’optiques, fera tomber dans l’oubli celui-ci avant de puiser de ces mêmes défaillances un nouvel élan, une réhabilitation et une exploitation inédite liée à de nouveaux enjeux photographiques.

 

Journée Scientifique - Roland Barthes - Vision plurielle d’un parcours pluriel / Université Saint-Esprit de Kaslik / Liban / 29 Octobre 2015

Sous la direction de Nicole Chalhoub

 

Intervention - La Chambre Claire : Entre expérience de la subjectivité et pensée subjective 

 

Journée d’étude Cerveaux, Créations, Infinis, CNRS/ CNAM / Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 15 octobre 2015

Sous la direction de Sylvie Captain-Sass et Richard Conte

 

Intervention - Cerveau et création numérique : d’images en mouvement, en mouvements de pensée, les enjeux d’un nouveau régime d’image

 

Gilles Deleuze dans son ouvrage L’image-temps : Cinéma 2 (Deleuze, 1985) précise au-delà du corps l’importance du cerveau dans l’expérience du cinéma moderne. Il ouvre ainsi une brèche dans les modalités de perception de l’image animée et appelle à un mouvement de pensée.

Dans son sillage notre communication portera sur cette expérience inédite, susceptible d’ébranler les habitudes du regardeur et de le mener à penser l'œuvre. L’intention sera en ce sens de solliciter une déstabilisation des repères comme orientation de recherche. Elle visera à aborder plastiquement l’inconnu comme une modalité du trouble cognitif, comme la condition d’une potentialité de réception infinie.

A l’appui d’œuvres photographiques et vidéographiques, la question des automates et des automatismes abordée par Gilles Deleuze sera à ce propos particulièrement éclairante. Elle permettra de mettre en paradigme les modalités de création et de réception à ce « grand automate spirituel qui marque […] la manière dont la pensée pense et se pense elle-même, dans le fantastique effort d’une autonomie » (Deleuze, 1985, p.343).

Appréhender l'œuvre, en regard des automates et des automatismes, nous incitera à concevoir l’impact de la création et de la réception sur les mécanismes cognitifs. De la plasticité de l’œuvre à la plasticité cérébrale nombre d’enjeux artistiques et neuroscientifiques seront en ce sens abordés afin de penser sous un angle poïétique le lien entre cerveau, création numérique et infini.

 

Création -  Photographie – Autonomie – Automate – Automatisme – Cognition - Infini

 

Publication en ligne - "Création photographique et manipulation", Wikicréation,  [en ligne] http://www.wikicreation.fr, 2015